Crapahute en Asie : Myanmar - Cambodge - Vietnam

Crapahute en Asie :  Myanmar - Cambodge - Vietnam

Culture


Religion

Le bouddhisme theravada pratiqué au Myanmar associe des éléments animistes (culte des nat), hindouistes (astrologie, rituels cabalistiques, numérologie...) et bouddhistes mahayana. Le bouddhisme theravada ("voie des anciens") est une forme traditionnelle du bouddhisme. Il est caractérisé par une stricte observance des enseignements du Bouddha. La forme du mahayana, appelé ainsi par l'élite pratiquante ("voie noble" ou "grand véhicule") s'inspire plus de l' "esprit" du bouddhisme.

La coutume bouddhique impose aux hommes deux retraites monastiques dans leur vie (mais certains en font trois, chiffre porte-bonheur) : d'abord comme samanera, ou moine novice, entre 5 et 15 ans, puis comme moine à part entière (pongyi), après 20 ans. Avant l'âge de 20 ans, presque tous les garçons prennent part au shinpyu, ou cérémonie du noviciat – événement important qui apporte mérite et prestige à la famille. Par la suite, tout homme doit effectuer une retraite de 3 mois comme pongyi au cours du carême bouddhique (waso). Il y aurait quelque 250 000 moines au Myanmar : une grande partie d'entre eux se consacrent à l'étude et à l'enseignement, d'autres deviennent guérisseurs, sorciers ou exorcistes de nat (esprits tutélaires d'une personne ou d'un savoir).




09/01/2017
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Coutumes

L'idéal social de tout Birman est constitué par un code de comportement communément désigné sous le terme de bamahsin chin, dont les bases comprennent notamment la connaissance des écritures bouddhiques, le respect des anciens, la langue birmane, la décence du vêtement, le respect dans les rapports avec l'autre sexe, les comportements posés, subtils et indirects.

Les anciens sont traités avec déférence (tout comme les personnes exerçant des professions de prestige ou d'autorité : médecins, enseignants, policiers, chefs de village...) et, inversement, les enfants considérés comme inférieurs (tout comme les femmes...) ; en visitant une agglomération rurale, allez voir le chef de village pour lui annoncer votre présence et lui demander l'autorisation de camper ou de tirer de l'eau au puits communautaire ; si l'on vous donne un objet modeste que vous avez demandé, prenez-le avec la main droite tout en touchant votre coude droit avec la main gauche, ce qui équivaut à dire merci : il est intéressant de noter que les remerciements sont rares (votre cadeau sera accepté en silence) et que les populations locales tendent à penser que les Occidentaux remercient trop souvent et avec trop de désinvolture...


09/01/2017
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Arts

Théâtre quotidien et très accessible, le pwe est organisé à toute occasion : fêtes religieuses, mariages, ordinations monastiques, foires...

Les formes de danse propres au Myanmar sont celles qui rendent hommage aux nat. Au cours de certains nat pwe, on invite un ou plusieurs nat à prendre possession de l'esprit d'un médium. Les danses birmanes les plus typiques sont des solos de femmes vêtues de robes à longues traînes blanches qu'elles projettent en l'air à l'aide de leurs talons ; les spécialistes y ont répertorié près de 2 000 figures différentes.

Le yok-thei-pwe, ou théâtre de marionnettes birman, dont les figurines atteignent parfois près d'un mètre de haut, est souvent considéré comme la forme la plus expressive de l'art birman ; comme la danse, il connut son apogée avec les royaumes de Mandalay de la fin du XVIIIe siècle.

La musique birmane, qui accompagne toujours avec force les pwe, est quant à elle difficile à appréhender pour les Occidentaux ; les gammes n'étant pas tempérées, elle paraît parfois dure, métallique et répétitive. Les ensembles traditionnels comprennent, outre les percussions, le saung kauk, harpe à treize cordes en forme de navire, le hne, sorte de hautbois proche du shehnai indien, le palwe, flûte en bambou, le michaung, luth en crocodile.

Mais c'est véritablement l'architecture qui illustre avec le plus d'éclat le talent des artistes birmans : nous sommes ici au pays des stupas, reliquaires bouddhiques construits par milliers grâce à la ferveur populaire, alliée à la volonté des rois.




09/01/2017
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