Culture
Religion
Religion de l'Empire khmer du Ier au XIVe siècle, l'hindouisme a fortement influencé la statuaire d'Angkor. Shiva fut la divinité préférée de la famille royale, avant d'être supplanté par Vishnu au XIIe siècle. Introduit entre le XIIIe et le XVe siècle, le bouddhisme theravada devint la religion d'État et le resta jusqu'à la prise du pouvoir par les Khmers rouges, en 1975. La doctrine theravada définit trois principaux aspects de l'existence humaine : le dukkha (souffrance), l'anicca (caractère transitoire de toute chose) et l'anatta (caractère non substantiel de la réalité). L'objectif ultime du bouddhisme theravada est le nibbana (nirvana en sanskrit), littéralement : "explosion" ou "extinction" des causes de la dukkha. Chaque homme est amené à devenir moine durant une brève période de son existence (idéalement entre la fin de sa formation et son entrée dans la vie active).
Arts
Les exactions des Khmers rouges ont porté des coups terribles à la culture locale. Ceux-ci ont détruit les statues, les instruments de musique, les livres : tout ce qui pouvait rappeler de près ou de loin un passé dont ils entendaient effacer toute trace. Depuis le début des années 1990, on assiste à une lente renaissance de la culture traditionnelle. Le Ballet royal du Cambodge rappelle, plus que tout autre forme d'art, la gloire passée d'Angkor. Le théâtre de masques (lkhaon khaol) a repris de la vigueur. La musique accompagne tous les rites religieux. Parmi les ensembles musicaux traditionnels, l'areak ka accompagne les mariages et se compose d'un violon à trois cordes (trokhmae), d'un instrument recourbé à corde unique (khsaemuoy) et de percussions (skorareak). La sculpture et l'architecture contemporaines sont fortement influencées par les beautés d'Angkor. Si le cinéma peine à renaître, Rithy Panh, un réalisateur franco-cambodgien, a tourné plusieurs films et documentaires passionnants, dont certains ont été primés lors de festivals internationaux.